Yao et seichuushin

YAO 

SEICHUUSHIN ou SEICHUUSEN


SEICHUUSHIN

Dans   » L’AIKIDO à la lumière du TAICHI CHUAN  » *, je montre que le fondateur de l’aïkido, Morihei Ueshiba, a érigé son yao. Il a désigné cet état avec des noms de kami (divinités) : « Ame no mi naka nushi no kami » (le dieu pilier central)…, des expressions : « Ame no ukihashi » (le pont flottant qui conduit au ciel). « Tenshi » qui signifie « ciel-terre », « Aiki » (l’unité avec l’énergie qui régit l’Univers), etc.

En lisant une interview de Abe Seiseki** je suis tombé sur le mot japonais Seichuushin. 

Seichuushin se compose ainsi :

Sei : juste, exacte, correct
Chuu : milieu, centre intérieur
Shin : noyau, cœur, mine (de crayon)

Il est traduit par « ligne centrale du corps » . Je pourrais dire « yao érigé » .


Cette interview concerne ikkyo.

Le journaliste demande quels sont les points importants de cette technique et les erreurs à ne pas commettre…

Abe Seiseki répond (extraits):
« … Attention à bien déplacer les bras, les jambes et les hanches en harmonie. Il est important de déplacer vote Hara, votre Seichuushin et vos hanches souplement dans un mouvement de spirale… »

[Je conseille de regarder cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=yQZXqjd8H34
On voit clairement que Abe Sensei avait érigé cette ligne centrale (voir la vidéo à partir de 2mn25).]

Abe Seiseki (1915-2011) a été maître de shodo (calligraphie). Il a rencontré O Sensei en 1952 à Osaka et il est devenu son élève.
En 1954, Abe Seiseki accompagne Morihei Ueshiba à Shingu, pour l’ouverture du dojo de Michio Hikitsuchi. Ils y restent un mois. Pour occuper les élèves entre les cours d’aïkido, O Sensei demande à Abe Seiseki de leur enseigner le shodo. O Sensei prend goût à la calligaphie, et il devient élève d’Abe Seiseki. Ses premiers caractères seront Aiki.***

*Livre parue aux éditions Dervy Médicis – Groupe Trédaniel.
**Magazine Aikinews N°86
***Aikido Journal 114 (1998)